more from
INA grm
We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Érosph​è​re

by François Bayle

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €7 EUR

     

1.
Éros bleu 04:02
2.
3.
4.
Éros rouge 05:41
5.
Éros noir 1 01:16
6.
7.
Éros noir 2 02:25

about

Érosphère

Composed of three pieces (“Tremblement de terre très doux”, “L'Infini du bruit”, “Toupie dans le ciel”) and two preludes (“Éros”), this cycle follows an arc leading from everyday hubbub, angular and human, to a sky free from constraints, if not from all danger. Érosphère designates “the law of gravity of desire” (Bayle). Desire consists of foreshadowing, understanding and seeing based on that which cannot be seen, an echo of the acousmatic situation.

— “Érosphère” in its complete version premiered in Paris, Maison de Radio France, during the Cycle Acousmatic, 21 January 1980. Commissioned by the French Republic for “La Fin du bruit” —

La Fin du bruit (2009 version) (1979-80), 16'35

This “end” from the piece’s title, [The End of Noise], is not only that of finitude and extinction (the collapse of the “sound-continent”), but the end of the goal, that which remains once sound has ceased ringing. “La Fin du bruit” aims for, beyond the categories of sound and noise, “general music”, which might be the “infinity of noise”. (It is indeed under the title “Infini du bruit” [the infinity of noise] that the piece would be revived by the composer in 1998, in a shorter version intended for CD.) The first part of the work combines crowd noises, traffic, crackling and cheering. The universe of human activity and dense sounds is unified and guided by a foreground of iterative and unrelenting sequences into a powerful flux which then emerges into sparsified and enlarged electric song. A deep long purring song, fringed with a high-pitched edge, slowly arises. An irresistible ascending gyration, pierced with magnetic outbursts, leads us to discern the calm rush of the noise towards its own evanescence, where we can no longer perceive the sound, and yet we can still hear its end.

Éros bleu, Éros rouge, Éros noir 1 and Éros noir 2 (1979-80), 4'02, 5'41, 1'16, 2'25

The “Érosphère” cycle was completed in 1980 with the composition of “Éros bleu” (prelude to “La Fin du bruit”), and “Éros noir” (prelude to “Toupie dans le ciel”). These two “ethereal and airy” movements were composed from recordings of the composer’s voice (pronouncing the words “terre”, “tremblement”, “ciel”, “doux”, “fin bruit”, “ciel dans la toupie”, etc. [earth, quake, soft, end noise, sky in the spinning top, etc.]) transformed by the first computers of the GRM’s sound synthesis studio (at a time when an entire night of calculations was necessary to obtain a few minutes of transformed sound). The three “Éros” are to be understood as three skies, the passage from blue to black indicating going from day to night, from activity to dreaming, from doing to desire, corresponding to the trajectory the cycle “Érosphère” invites us to, from dense turmoil to spacious calm.

Toupie dans le ciel (2009 version) (1979-80), 23'40

The substance of this extraordinary piece of music was developed from the actual sound of a spinning top, a melodic-rhythmic pattern, and simple electronic fluxes. There is an inversion of traditional modes of musical composition. While the high-pitches and the rhythmic swing remain imperturbably constant—which means it can be heard as minimalist— variations (stressing, de-synchronisation, variations in density and mobility, etc.) create constant movement, turning the sound material into something virtually “living”, constantly reaffirming itself, always the same yet renewed. Our attention is caught in a sound nest, defined in the bass by a rolling pedal, and in the treble by uninterrupted cooing, voluble and iridescent, that continuously swells and falls off. But if this music is a lullaby, it is the lullaby of the tiger! This protection conceals ferocity and threat all the more powerful because it does not show itself in the light of day. It is only interrupted by big sounds of rubbing rolling arcs, passing slowly, and sometimes triggering electric outbursts rising in zigzags. During these sound rifts, (which the author calls “skies”), “the inexorable comes to an end, and suddenly freedom and lightness surges forth” (Bayle).

François Bayle (1932-)

1932, Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatic music, acousmathèque, acousmographe, are aims / concepts / tools invented by François Bayle, and developed by the GRM team, which he managed for 30 years.
Since 1997, after setting up his own studio Magison, he has devoted himself entirely to research, writing and composition.
To date, he has composed 103 works.

----------

Érosphère

Ce cycle est constitué de trois pièces (“Tremblement de terre très doux”, “L'Infini du bruit”, “Toupie dans le ciel”) et de trois préludes (“Éros”). Il décrit une arche qui mène d’un tumulte quotidien, anguleux et humain, à un ciel libre de contraintes, sinon de tout danger. “Érosphère” désigne “la loi de gravitation du désir” (Bayle). Le désir consiste à deviner, comprendre et voir à partir de ce qui ne se voit pas, écho à la situation acousmatique.

— “Érosphère” en version intégrale fut créée à Paris, Maison de Radio France, au Cycle Acousmatique, le 21 janvier 1980. Commande de l’État pour “La Fin du bruit” —

La Fin du bruit (version 2009) (1979-80), 16'35

Cette fin n’est pas seulement celle de la finitude et de l’extinction (l’effondrement du “continent-son”), mais celle du but, qui reste une fois que le son a cessé de sonner. “La Fin du bruit” vise, au-delà des catégories de son et de bruit, une “musique générale”, qui pourrait être “l’infini” du bruit. (C’est d’ailleurs sous ce titre d’“Infini du bruit” que cette pièce sera reprise par le compositeur en 1998, en une version plus courte destinée au disque). La première partie de l’œuvre mêle des bruits de foules, de trafics, de grésillements et d’acclamations. Cet univers d’activités humaines et de sons épais est unifié et mené par un premier plan de séquences itératives et opiniâtres, en un flux puissant qui débouche sur un chant électrique épuré et élargi. Un long chant grave légèrement ronflant, frangé d’un liseré aigu, s’élève lentement. Une irrésistible giration ascendante, trouée de déflagrations magnétiques, nous fait percevoir la précipitation tranquille du bruit vers sa propre évanescence où nous ne pouvons plus l’ouïr, mais où nous pouvons encore entendre sa fin.

Éros bleu, Éros rouge, Éros noir 1 et Éros noir 2 (1979-80), 4'02, 5'41, 1'16, 2'25

Le cycle d’“Érosphère” fut parachevé en 1980 avec la composition des “Éros bleu” (prélude à “La Fin du bruit”), et “Éros noir” (prélude à “Toupie dans le ciel”). Ces deux mouvements “aériens et ventilés” ont été composés à partir d’enregistrements de la voix du compositeur (prononçant les mots : “terre”, “tremblement”, “ciel”, “doux”, “fin bruit”, “ciel dans la toupie”, etc.) transformés par les premiers ordinateurs du studio de synthèse du GRM (à une époque où une nuit de calculs était nécessaire pour obtenir quelques minutes de son transformé). Les “Éros” sont à entendre comme trois ciels, dont le passage du bleu au noir indique celui du jour à la nuit, de l’activité au rêve, du faire au désir, ce qui correspond au trajet auquel nous invite le cycle d’“Érosphère”, d’un tumulte serré à un calme large.

Toupie dans le ciel (version 2009) (1979-80), 23'40

La substance de cette musique extraordinaire a été élaborée à partir d’un réel son de toupie, d’un pattern mélodico-rythmique simple et de flux électroniques. Il y a ici une inversion des modes de jeux traditionnels de la musique. Alors que les hauteurs et le balancement rythmique restent imperturbablement les mêmes — ce qui peut faire entendre cette musique comme minimale — les variations (accentuations, désynchronisations, variations de densités, de mobilités, etc.) créent un bougé incessant, rendant la matière sonore quasi “vivante”, se réaffirmant toujours, toujours même et renouvelée. Notre écoute se trouve prise dans un nid sonore, délimité dans le grave par une pédale roulante, et dans l’aigu par un roucoulement ininterrompu, volubile et irisé, qui enfle et décroît en continu. Mais si cette musique est une berceuse, c’est de celle d’un tigre dont il s’agit ! Cette protection recèle une férocité et une menace d’autant plus puissante qu’elle ne se montre pas au grand jour. Elle n’est interrompue que par de grands sons en arche frottés-roulés, qui passent lentement, et déclenchent parfois des déflagrations électriques qui s’élèvent en zigzags. Au cours de ces failles sonores, (que l’auteur nomme des ciels), “l’inexorable s’interrompt, et tout à coup de la liberté, de la légèreté surgit” (Bayle).

François Bayle (1932-)

1932 Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatique, acousmathèque, acousmographe, sont autant de projets / concepts / outils suscités par François Bayle et développés au sein de l’équipe du GRM qu’il aura dirigée durant 30 ans.
Depuis 1997, installant son propre Studio Magison, il se consacre à la recherche, l’écriture et la composition.
À ce jour son catalogue comporte 103 œuvres.

credits

released March 5, 2021

Originally released in 1982
℗ 1979/80, 1979/2009, 1979/2009 François Baye
© 2021 INA grm
Cover: Dessin au pendule composé, by François Bayle
Texts by Régis Renouard Larivière
Translations by Valérie Vivancos and David Vaughn

license

all rights reserved

tags

about

François Bayle Paris, France

contact / help

Contact François Bayle

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

If you like François Bayle, you may also like: