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La forme du temps est un cercle

by François Bayle

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Tempi (A) 05:21
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Tempi (B) 02:04
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Allures (A) 03:43
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Allures (B) 02:18
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Allures (C) 03:06
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Cercles (A) 05:38
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Cercles (B) 03:27
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Cercles (C) 04:10

about

La forme du temps est un cercle (1999-2001), 55’52

— Premiere of the complete version: Paris, Maison de Radio France, 12 January 2002. A first version of “Si loin, si proche…” (1998, 22’00) premiered in Paris, Maison de Radio France, 8 January 2000. First versions of “Tempi; “Trois, quatre allures”; “Cercles” (9’00, 8’30 and 13’00) premiered in Bruxelles, at the 7ème Festival L’Espace du son, 20 October 2000. Commissioned by the Minister of Culture for the composer’s seventieth birthday. —
Once again the title of this cycle comes from Borgès, “Pythagoras revealed to his Greeks / that the form of time is the circle […] / Everything happens for the first time, but in an eternal manner. / Those who read these words invent them.”
“Here a few time devices are implemented. There are those that hurry then flee — that beat and hammer — that unfurl in waves — that withdraw and reverse themselves — that splash in showers — that run off as rain — that flow, in droplets — that slowly bead — that spurt in jolts — that spin in whirlwind — that evaporate…
In five stages, the listening journey will have completed a trajectory, that of the time unit going towards its smallest texture, and perception gradually sharpening its assessment of image and form.
The fleeting colours and speed of the figures resolve themselves in a spiral (that three-dimensional form of the circle), by which the initial sound-image (the bells) extend to the infinite in the final sound-image — summer crickets in the night of a suspended dreamlike sense of time.” (Bayle)

1. Concrescence (2001), 12’30

“Concrescence”, from Whitehead’s concept, “that which grows together”. The title renders explicit what is “concrete” in musique “concrete”. But what grows between sounds arranged with one another? This music doesn’t resemble early “object” music. The sound flux “sets” — as they say about plaster setting. The plaster itself sets before setting what it contains. In the same way, this same flux sets and sets us in its restless, rattling dance, streaked with grainy arcs. Crowds, coughing, voices intermingled. The dance returns and swells. The landscape becomes overexposed, blocked out by too much light. But all this aerates and liquefies — or reignites like a smouldering fire — and comes to a stop without ending. A piece of music, a slice of time, a fluid slab.

2. Si loin, si proche… (1998-2001, 2012 version), 13’36

Immobile journey: the voyage of one who no longer needs to travel to change the scenery. Under the gentle tolling of the bells of Saint-Séverin Church, rolls a large serrated sound. (The noise of time?) The sound expands into an ample “materialogic” crescendo. A voice and flute respond on the same note. The bells serve as the seamarks for this voyage. We depart, we return, we depart again. They ring, imperturbable, throughout the long gentle uneasy meditation (deep punctuations, high-pitched weaving, cooing), opening an immense space around them. Sometimes their resonance congeals into continuous sound. And the sparrows of Paris are no less extraordinary than the “Uirapuru” of Brazil, to those listening to them in this global space.

3. Tempi (1999-2000), 7’25

A diffuse sound provokes unrest — another at the end of the work dispels it. What is it that gives and takes backs in this manner? All in brief movements, hesitations and precipitations — a tiny jungle invading venomous layers of sound. The programme notes speak of a “vibrating spider web”. Are we the spider? Its prey? The web? “Am I the site of this vibration of time? The site of this phenomenon? So soon forgotten… But, could it […] happen again?” (Bayle)

4. Allures (1999-2000), 9’06

Svelte diaphanous sounds gracefully unfold and exhaust themselves. Others appear. Hammered wood sounds, very close, very present. We feel as uncomfortable as with someone speaking to us from too near. Suddenly, here it really is, Africa, with all its trappings, rattles, drums. It foreshadows the grand mix, where the pure Schaeffer allure combines with our allures of flesh and blood passers-by.

5. Cercles (2000-2001), 13’15

The music opens to an uneasy flux which recalls that at the beginning of “Concrescence”. But it sounds differently, tubular with nervous trembling and electric exasperation. And then we are tipped into an effervescent world, tumbling in a quilted world. These “Cercles” are liberators, they do not pass by exactly the same points they passed before — each round frees us further! Now we are performing fantastic figures — rapid, ample, tight, slow… Finally, we return to a more straightforward sense of time — in truth an ultra-light mechanism (the drumming of feathers, the uproar of insects) — from which a great arc removes us to return us to peaceful night.

François Bayle (1932-)

1932, Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatic music, acousmathèque, acousmographe, are aims / concepts / tools invented by François Bayle, and developed by the GRM team, which he managed for 30 years.
Since 1997, after setting up his own studio Magison, he has devoted himself entirely to research, writing and composition.
To date, he has composed 103 works.

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La forme du temps est un cercle (1999-2001), 55’52

— Création de l’ensemble : Paris, Maison de Radio France, le 12 janvier 2002. Une première version de “Si loin, si proche…” (1998, 22’) avait été créée à Paris, Maison de Radio France, le 8 janvier 2000. Des premières versions de “Tempi” ; “Trois, quatre allures” ; “Cercles”, (9’, 8’30 et 13’) avaient été créées à Bruxelles, au 7ème Festival L’Espace du son, le 20 octobre 2000. Commande du Ministre pour les soixante-dix ans du compositeur. —

Le titre de ce cycle provient, à nouveau, de Borgès : “Pythagore révèle à ses Grecs / que la forme du temps est le cercle… / Tout arrive pour la première fois, mais de manière éternelle. / Celui qui lit ces mots les invente.” (Jorge-Luis Borgès, “Le Chiffre”).
“Voici, mises en œuvre, quelques figures du temps. Il y a celle qui presse et fuit, — qui bat et martèle, — qui déferle en vague, — qui se retire, s’inverse, — qui éclabousse en gerbe, — qui ruisselle en pluie, — qui coule, en s’égrenant, — qui perle lentement, — qui gicle par saccades, — qui gire en tourbillon, — qui s’évapore…
En cinq étapes, le parcours d’écoute aura accompli un trajet, celui de l’unité temporelle allant vers son grain le plus fin, et la perception s’aiguisant progressivement dans son appréciation des images et des formes.
La fugacité des couleurs, la vélocité des figures iront se résoudre en spirale (cette forme tri-dimensionnelle du cercle), selon laquelle l’image-son initiale (les cloches) va se trouver prolongée à l’infini dans l’image-son finale : celle de grillons d’été dans la nuit d’un temps suspendu, rêveur.” (Bayle)

1. Concrescence (2001), 12’30

Concrescence, (concept de Whitehead), « ce qui croît ensemble », le titre explicite ce qu’il en est du concret de la musique concrète. Mais qu’est-ce qui croît ainsi entre les sons disposés les uns avec les autres ? Cette musique ne ressemble pas aux musiques d’objets des débuts. Un flux prend — comme on dit du plâtre qu’il prend : il se prend lui-même avant de prendre ce qui est en lui. De même ce flux se prend et nous prend dans sa danse inquiète et cliquetante, zébrée d’arches granuleuses. Des foules, des toux, des voix s’en mêlent. La danse reprend s’augmente. Le paysage devient surexposé, bouché : trop de lumière. Mais tout cela s’aère, se fluidifie — ou repart comme un feu qui couvait — et s’arrête sans conclure : pièce de musique, morceau de temps, bloc fluide.

2. Si loin, si proche… (1998-2001, version inédite 2012), 13’36

Voyage immobile : le voyage de celui qui n’a plus besoin du déplacement pour le dépaysement. Sous le tranquille égrenage des cloches de l’église Saint-Séverin, roule un grand son crénelé. (Le bruit du temps ?). Le chant s’élargit en un grand crescendo matériologique où se répondent une voix et une flûte sur une même note. Puis, de nouveau, Saint-Séverin. Ses cloches servent d’amers pour ce voyage : on en part, on y revient, on en repart. Elles sonnent, imperturbables, pendant la longue méditation inquiète et douce, (ponctuations graves, tressage aigu et roucoulements) qui ouvre un espace immense autour d’elles — parfois leur résonance se fige en un son continu. Et les moineaux parisiens ne sont pas moins extraordinaires que l’oiseau “Uirapuru” du Brésil, à qui les écoute dans cet espace “mondial”.

3. Tempi (1999-2000), 7’25

Un son fusant amène l’agitation — un autre, à la fin de la pièce, l’efface. Qu’est-ce qui donne et reprend ainsi ? Cette musique est tout en mouvements brefs, hésitations, précipitations — petite jungle qu’envahissent des nappes sonores vénéneuses. La notice parle d’une “toile d’araignée qui vibre”. — Sommes-nous l’araignée ? Sa proie ? La toile ? “Suis-je le lieu de cette vibration temporelle ? De ce phénomène ? Vite oublié… Mais, pourrait-il (…) se reproduire ?” (Bayle)

4. Allures (1999-2000), 9’06

Des sonorités élancées et vaporeuses se déploient et s’épuisent gracieusement. D’autres apparaissent : battues de bois, très proches, très présentes — on se sent aussi gêné que face à quelqu’un qui nous parle de trop près. Et soudain, la voilà vraiment, l’Afrique, avec son attirail, ses hochets, ses tam-tams. Elle préfigure le grand mélange, celui ou l’allure épurée schaefférienne se mêle à nos allures-dégaines de passants de chair et d’os.

5. Cercles (2000-2001), 13’15

La musique s’ouvre sur un flux inquiet qui renvoie à celui du début de “Concrescence”. Mais il sonne différemment : tubulaire avec frémissements nerveux et exaspérations électriques. Puis nous voici basculés dans un monde effervescent, dévalant dans un univers ouaté. Ces “Cercles” sont libérateurs, ils ne repassent pas exactement par les points par lesquels ils sont passés — chaque tour nous affranchit davantage ! Nous voici maintenant à exécuter des figures fantasques — rapides, amples, serrées, lentes… Enfin, nous réintégrons un temps plus cadré — une mécanique ultra-légère en vérité, (batteries de plumes, tapage d’insectes) — à laquelle une grande arche nous soustrait pour nous rendre à un nocturne apaisé.

François Bayle (1932-)

1932 Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatique, acousmathèque, acousmographe, sont autant de projets / concepts / outils suscités par François Bayle et développés au sein de l’équipe du GRM qu’il aura dirigée durant 30 ans.
Depuis 1997, installant son propre Studio Magison, il se consacre à la recherche, l’écriture et la composition.
À ce jour son catalogue comporte 103 œuvres.

credits

released June 25, 2021

Originally released in 2001
℗ 2001, 2001/2012, 2000, 2000, 2001 François Bayle
© 2021 INA grm
Texts by Régis Renouard Larivière
Translations by Valérie Vivancos and David Vaughn
Cover: François Bayle

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