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Son Vitesse​-​Lumi​è​re

by François Bayle

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about

Son Vitesse-Lumière

In contrast with “Érosphère”, “Son Vitesse-Lumière” was conceived from its outset as a cycle. It consists of five separate pieces. Immediately striking is the size of the space they unveil, the “new musical time” they establish. Now we are “in” the sky — which “Érosphère” had more aimed for than achieved.

— The premiere of the complete “Son Vitesse-Lumière” took place at Metz, 18 November 1983, for the 12th International Encounters of Contemporary Music. Commissioned by the French Republic —

I. Grandeur nature (1980), 32’01

— Premiere: Paris, Maison de Radio France, Acousmatic Cycle, 23 March 1981 —

“The ‘object’ is coming”, is essentially what the programme said — because “Son Vitesse-Lumière” is also haunted by the world of Jules Verne, far-off explosions, extraordinary adventures… This movement is a big breath, a long flight made of dilatations-compressions, without impact, without collision. We are transported by a great discreet machine, invisible and gentle. Unlike in “Robur”, we no longer see it. We are it. The fresco of the world, vibrant with storms, insects and birds takes place “beneath” us. We measure it from this elongated sense of time where we find ourselves, in the breadth of our movement and the effortlessness of our irresolution.

II. Paysage, personnage, nuage (1980), 24’01

— Premiere: Paris, Maison de Radio France, Cycle Acousmatic, 23 March 1981 —

A single sound darts at time, a simple deep and round held note swelling and receding slightly, regularly, patiently — and crossing the work from start to finish (we continue to perceive it mentally, even when it effectively ceases for four minutes out of the length of the piece). Sensation of an ambivalent connection, is it a nurturing gift or blood taking? Vital activity or lethal? This perpetual activity establishes duration, puts us in contact with duration underneath time. As the composer said someplace, here “time is neutralised”. The nurturing duration dilates and swamps the other sound events appearing at its horizon. Diverse motifs, dampened impacts, rustling, “ethnological” scenes — all of which can be found floating and spread out in this duration that is too big for them, which dissolves their own needs in advance. In counterpoint, the composer’s voice, didactic and professorial, “What is an image? Let’s ask ourselves…”, little by little the lecture becoming more fragmented and dislocated - metamorphosing into sound matter. Other voices arise. Chanting and exclamations from “primitives” hailing the heavens, whose laments swirl in air for a moment — like uplifted appeals lanced from this scorching, deserted, limitless horizontality.

III. Voyage au centre de la tête (1981), 20’44

— Premiere in Paris, Maison de Radio France, Cycle Acousmatic, 23 April 1982, for a concert by the European Broadcasting Union (UER-EBU) in tribute to Pierre Schaeffer for his seventieth birthday. Dedicated by the author to Schaeffer, Henry and Xenakis —

This work is dedicated to the “interior”, a “voyage to the centre of the head” (with a nod to Jules Verne). We hear the encounter between “two sound images which begin to talk and reply” (Bayle) That of monastery chanting (slowed down) and that of a sound recording in a cafeteria. The later quite well represents the head whose centre the piece proposes we travel in. According to its composer, this encounter (like the famous one between an umbrella and a sewing machine on a dissection table) is also a tribute to surrealism — “of which my generation is heir” (Bayle).

IV. Le sommeil d'Euclide (1983), 20’50

This piece dreams of a world where Euclidian laws are reversed. It “draws orbs and spiral steps, interlaced and vegetal parallels” (Bayle). It is an overflowing and evanescent flow of softly falling small objects, as delicate as flower petals, caught up in the perpetual movement of updrafts. The space is brimming, only pierced several times by catastrophe-blooming opening suddenly like eyes opening wide in this curved, soft and gentle night.

V. Lumière ralentie (1983), 21’41

The title, “Lumière ralentie”, “light slowed-down”, announces the return to the atmospheric speed of sound. It is the end of the voyage. The composer speaks of “quiet night” and “suspension”. “The ‘object’ has become wind, [offering] the least possible sound resistance” (Bayle). But, “you have to finish, the ‘object’ has to get going again” — leaving us to our daily lives and to vanquish yet again.

François Bayle (1932-)

1932, Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatic music, acousmathèque, acousmographe, are aims / concepts / tools invented by François Bayle, and developed by the GRM team, which he managed for 30 years.
Since 1997, after setting up his own studio Magison, he has devoted himself entirely to research, writing and composition.
To date, he has composed 103 works.

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Son Vitesse-Lumière

Contrairement à “Érosphère”, “Son Vitesse-Lumière” a été conçu dès l’origine comme cycle. Il est constitué de cinq pièces distinctes. Ce qui frappe d’emblée à leur écoute, c’est l’ampleur de l’espace qu’elles inaugurent, le “nouveau temps musical” qu’elles instaurent. Nous voilà maintenant “dans” le ciel — que les musiques d’“Érosphère” visaient plus qu’elles ne s’y installaient.

— La création de l’intégrale de “Son Vitesse-Lumière” a eu lieu à Metz, le 18 novembre 1983, à l’occasion des 12es Rencontres internationales de musique contemporaine. Commande de l’État —

I. Grandeur nature (1980), 32’01

- Création : Paris, Maison de Radio France, Cycle Acousmatique, le 23 mars 1981 -

“L’‘objet’ approche”, dit, en substance, la notice - car “Son Vitesse-Lumière” est aussi hanté par l’univers de Jules Verne : explorations lointaines, aventures extraordinaires… Ce mouvement est une ample respiration, un long survol en dilatations-compressions, sans impacts et sans heurts. Une grande machine discrète, invisible et douce nous mène. Nous ne la voyons plus comme dans “Robur”, nous la sommes. La fresque du monde, vibrant d’orages, d’insectes et d’oiseaux, se déroule “au-dessous” de nous. Nous le mesurons depuis ce temps étiré où nous nous trouvons, dans l’amplitude de notre mouvement et l’aisance de notre suspens.

II. Paysage, personnage, nuage (1980), 24’01

— Création : Paris, Maison de Radio France, Cycle Acousmatique, le 23 mars 1981 —

Un son unique darde le temps : simple tenue grave et ronde qui enfle et désenfle légèrement, régulièrement, patiemment — et qui traverse la pièce de bout en bout (nous continuons à la percevoir mentalement, alors qu’elle cesse effectivement durant quatre minutes au cours de la pièce). Sensation d’une connexion ambivalente : est-ce don nourricier ou prélèvement de sang ? Activité létale ou vitale ? Cette activité perdurant fonde la durée, nous met en contact avec un en deçà du temps. Ici, comme le dit quelque part le compositeur, “le temps est neutralisé”. La durée nourricière dilate et noie les autres événements sonores
qui apparaissent dans son horizon. Motifs divers, impacts sourds, bruissements, scènes “ethnologiques” — toutes choses qui se retrouvent flottantes et disséminées dans cette durée trop large pour elles, qui dissout à l’avance leurs nécessités individuelles propres. En contrepoint, la voix du compositeur, didactique et professorale, nous enseigne : “Qu’est-ce qu’une image ? Interrogeons-nous, etc.” — discours au fur et à mesure plus disloqué et atomisé — mué en matière sonore. D’autres voix s’élèvent : chants et apostrophes de “primitifs” qui hèlent le ciel, et dont les mélopées tournoient un moment dans l’air — comme des appels verticaux lancés depuis cette horizontalité ardente, déserte et illimitée.

III. Voyage au centre de la tête (1981), 20’44

- Création à Paris, Maison de Radio France, au Cycle Acousmatique, le 23 avril 1982, dans le cadre d’un concert de l’Union Européenne de Radiodiffusion (UER), en hommage à Pierre Schaeffer pour son soixante-dixième anniversaire, dédicacée par l’auteur à Schaeffer, Henry et Xenakis -

Cette œuvre est dédiée à l’“intérieur” : voyage au centre de la tête (clin d’œil à Jules Verne). On y entend la rencontre “de deux images sonores qui se mettent à se parler et à se répondre” (Bayle) : celle d’un chant de monastère (ralenti), et celle d’une prise de son de cafetière. Cette dernière figurant très bien la tête au centre de laquelle cette pièce nous propose un voyage… Cette rencontre, (comme celle, fameuse, d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection) est aussi, selon le compositeur, un hommage au surréalisme — “dont ma génération est héritière” (Bayle).

IV. Le sommeil d'Euclide (1983), 20’50

Cette musique rêve un monde inverse à celui décrit par les lois euclidiennes. Elle “dessine des orbes, des marches spiralées, des parallèles entrelacées, végétales” (Bayle). C’est un flux débordant et évanescent en chute douce de petits objets, aussi délicats que pétales de fleurs, repris en mouvement perpétuel dans des courants ascendants. L’espace est rempli, seulement troué à plusieurs reprises par de grandes éclosions-catastrophes qui s’ouvrent soudain comme des yeux écarquillés dans cette nuit courbe, douce et légère.

V. Lumière ralentie (1983), 21’41

Le titre annonce le retour à la vitesse atmosphérique du son. C’est la conclusion du voyage. Le compositeur parle de “nuit tranquille”, de “suspension”. “l’‘objet’ est devenu vent, [offrant] le moins de résistance phonique possible” (Bayle). Mais, “il faut finir, l’‘objet’ doit repartir” — nous laissant à notre quotidien, à vaincre encore.

François Bayle (1932-)

1932 Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatique, acousmathèque, acousmographe, sont autant de projets / concepts / outils suscités par François Bayle et développés au sein de l’équipe du GRM qu’il aura dirigée durant 30 ans.
Depuis 1997, installant son propre Studio Magison, il se consacre à la recherche, l’écriture et la composition.
À ce jour son catalogue comporte 103 œuvres.

credits

released May 7, 2021

Originally released in 1997
℗ 1980, 1980, 1981, 1983, 1983 François Bayle
© 2021 INA grm
Texts by Régis Renouard Larivière
Translations by Valérie Vivancos and David Vaughn

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