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Motion​-​É​motion —​ ​Les couleurs de la nuit

by François Bayle

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about

Motion-Émotion (1985), 22’01

— Première: Paris, Maison de radio France, Cycle Acousmatic, 20 May 1985 —

The title concisely sets out an acousmatic issue, the difference between sound and listening to it. In his programme notes the composer evokes the “immobility which one would assume of sound material which no theory could give life to”.
Between motion and emotion, between that “which” moves and that which moves “us”, there is a space which has always already been reached, and precisely which acousmatic listening evokes, examining this vacuum.
The piece resembles a long nocturne where a succession of sequences can be divided into three sound worlds. A feverish mode, obstinate and swarming with the sound of metallic percussion with hard impacts and dry ostinatos; a universe of iridescent, brassy calls which open up space; and finally, a modal “lullaby” of extreme gentleness, intense and languid, whose accents seem to summon a night without end.

Les couleurs de la nuit (1982) (2012 version), 29’52

— Premiere: Paris, Ircam, Espace de projection, 15 March 1983 —

Here is a spirited work, composed in an urgency which is communicated by osmosis with its intention itself. It is a sort of meteorite fallen from the sky from “Son Vitesse-Lumière” (composed at the same time as this cycle, but not part of it, its internal sense of time and development being quite different). The core matrix, to which a limited number of other material is added, is a fragment taken from a recording of bowed strings (a few seconds from a concerto by Corelli, according to the composer’s memory). The crisp splintering sound, stretched into iterative dust (Bayle speaks of “violinistic rustling”) is buttressed in a unity of colour sustaining it (the movements are linked to one another) across its thirty minutes. This intense feverish flurry is brought to its apogee during the final four movements, in an impressive dramatic progression made of escalations
and retreats, of influx and loftiness. The impression of “forces spurting forth” is accentuated by the steely quality of the global sound of the piece (due in technical terms to the characteristics of certain equipment of the time, notably the limits of 8-bit resolution). This somewhat submerged containment (the treble lacking brightness) adds a feeling of being under pressure which runs through the piece. The grip of this terrible night is adjourned only for the linked “Trois andantes” in the first third of the piece, forming a sort of ardent, sensual, calm core, before relinquishing us to pandemonium.

François Bayle (1932-)

1932, Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatic music, acousmathèque, acousmographe, are aims / concepts / tools invented by François Bayle, and developed by the GRM team, which he managed for 30 years.
Since 1997, after setting up his own studio Magison, he has devoted himself entirely to research, writing and composition.
To date, he has composed 103 works.

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Motion-Émotion (1985), 22’01

— Création : Paris, Maison de Radio France, Cycle Acousmatique, le 20 mai 1985 —

Le titre expose lapidairement une problématique de l’acousmatique : celle de la différence entre le son et son écoute. Le compositeur évoque dans sa notice l’“immobilité qu’on pourrait supposer à la matière sonnante qu’aucune pensée n’animerait”. Entre la motion et l’émotion, “ce” qui bouge et ce qui “nous” bouge, il y a un espace qui est toujours déjà franchi, et sur lequel l’écoute acousmatique fait justement retour, interrogeant ce vide.
La pièce se présente comme un long nocturne où se succèdent des séquences qu’on peut répartir en trois univers sonores : un mode fébrile, obstiné et pullulant de sonorités de percussions métalliques, aux impacts durs, aux ostinatos secs ; un univers d’appels cuivrés et irisés qui ouvrent l’espace ; et enfin, une “berceuse” modale d’une extrême douceur, intense et languide — dont les accents semblent appeler à une nuit sans fin.

Les couleurs de la nuit (1982) (version 2012), 29’52

— Création : Paris, Ircam, Espace de projection, le 15 mars 1983 —

Voici une pièce enlevée, composée dans une urgence qui se transmet par osmose avec son propos lui-même. Elle est une sorte de météorite tombée du ciel de “Son Vitesse-Lumière” (composée en même temps que ce cycle, elle n’en fait pas partie, et sa temporalité interne et son déroulement sont tout à fait différents de ceux qui y sont explorés). La matrice de base, à laquelle s’ajoute un nombre limité d’autres matériaux, est un fragment prélevé dans un enregistrement de cordes frottées (quelques secondes d’un concerto de Corelli, d’après les souvenirs du compositeur). La sonorité fissile et crissante, et s’étirant en poudres itératives, (Bayle parle d’un “bruissement violonistique”) est arc-boutée dans une unité de couleur qui la porte (les mouvements sont enchaînés les uns aux autres) d’un bout à l’autre de ses 30 minutes. Cette activité intense et fébrile est menée à son apogée au cours des quatre derniers mouvements, en une progression dramatique impressionnante, faite de surenchères et de replis, d’afflux et d’élévations. L’impression de “forces jaillissantes” est d’ailleurs accentuée par la dureté de la sonorité globale de la pièce (techniquement due aux caractéristiques de certains appareils de l’époque, notamment une résolution en 8 bits). Ce confinement légèrement sous-marin (manque de brillance dans l’aigu) ajoute au sentiment de pression qui parcourt l’œuvre. L’emprise de cette nuit terrible n’est suspendue que pour la durée des “Trois andantes” enchaînés, au premier tiers de la pièce, qui en forment comme le cœur ardent, sensuel et calme, avant de nous rendre au tumulte.

François Bayle (1932-)

1932 Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatique, acousmathèque, acousmographe, sont autant de projets / concepts / outils suscités par François Bayle et développés au sein de l’équipe du GRM qu’il aura dirigée durant 30 ans.
Depuis 1997, installant son propre Studio Magison, il se consacre à la recherche, l’écriture et la composition.
À ce jour son catalogue comporte 103 œuvres.

credits

released March 19, 2021

Originally released in 1986
℗ 1982/2012, 1985 François Bayle
© 2021 INA grm
Texts by Régis Renouard Larivière
Translations by Valérie Vivancos and David Vaughn

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François Bayle Paris, France

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