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Je​î​ta — L'Infini du bruit

by François Bayle

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about

Jeita, ou murmure des eaux (1970, 2012 version), 39'21
Suite concrète in 17 movements

—Premiere: Paris, Halles Baltard, 4 February 1971, at the Journées-Rencontres du GRM—

Sami Karkabi, who discovered the Jeita Grotto near Beirut in Lebanon, had asked the composer of “Espaces inhabitables” to write music for its opening in 1969. The premiere of the resulting work, “Nadir”, 1968 (cat. 37), for soprano, tenor, bass, bass clarinet, guitar, ondes Martenot and percussion, took place in the grotto 11 January 1969, under the direction of Konstantin Simonovic. For the occasion, François Bayle made recordings in the grotto itself (percussions on the stalactites, murmuring of the water, etc.) which are the starting point for the suite. “Jeita”, meaning “murmuring of the waters” in Aramaic, examines the paradox of this intimate, nocturnal conjunction between hardness and fluidity (the contrast fluid-solid had already been probed in “Jardins de rien”), paradox fully summarized in the title of one of the movements, “Eau verticale” [vertical water]. Water, which usually “disintegrates incessantly, at each instant renouncing all form” (Ponge), on the contrary here takes form, but at the cost of excessive duration, and by an invisible phenomenon to which this frosty and lustral music renders us sensitive. To this very slow development and transmutation of liquefied stone and petrified water, the music responds as a phenomenology of the invisible—time simultaneously ossified and fleet, a sound universe of the tenuous, of sounds sometimes minuscule, of microscopic rhythmic madness (beating as lightly as insect wings), of sounds of intense and contained energy, of sparkling layers. Its division into seventeen separate movements (certain beaded together) gives the sensation of labour ceaselessly begun again, rather than a flat duration. “Jeîta” also chronologically correspond with the arrival in the GRM studios of the first synthesizers, making possible the composer’s high-pitched framework and sparkling textures which form one of the hallmarks of his first sound.

Text by Régis Renouard Larivière

L'Infini du bruit (the Noise's Infinite) (1980-99), 10'55

The concrete source which arouses the animal ear, the electronic trajectories with their analogical heat and the audionumerical colors with their shimmering reflections all present their own inimitable qualities.
Surfaces make up space. And like mirrors facing one another, they open up the auditory perspective of their long corridors with infinite curves.

Jeîta retour (Jeita, a Return) (1985-99), 5'23

In 1985 for a concert in the Olivier Messiaen auditorium at the Maison de Radio France, François Bayle revised the composition of “Jeîta”, which appeared to have been a premonitory work. And he added two variations dedicated to the memory of the cave walled in during the Lebanon war.

Oracle des eaux (Waters' oracle) 1
A repeat of movement 17, but in the form of four variations with murmurs.

Oracle des eaux (Waters' oracle) 2
A repeat of movement 1, surrounded by rusting voices and murmured variations.

François Bayle (1932-)

1932, Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatic music, acousmathèque, acousmographe, are aims / concepts / tools invented by François Bayle, and developed by the GRM team, which he managed for 30 years.
Since 1997, after setting up his own studio Magison, he has devoted himself entirely to research, writing and composition.
To date, he has composed 103 works.

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Jeîta, ou Murmure des eaux (1970, version 2012), 39’21
Suite concrète en 17 mouvements

— Création : Paris, Halles Baltard, le 4 février 1971, aux Journées-Rencontres du GRM —

Le découvreur de la grotte de Jeîta, près de Beyrouth au Liban, Sami Karkabi, avait demandé au compositeur des “Espaces inhabitables” une musique pour son inauguration en 1969. Ce fut “Nadir”, 1968 (cat. 37), pour soprano, ténor, basse, clarinette basse, guitare, ondes Martenot et percussion, dont la création eut lieu dans la grotte le 11 janvier 1969, sous la direction de Konstantin Simonovic. À cette occasion, François Bayle réalisa des prises de sons dans l’espace même de la grotte (percussions sur les stalactites, bruissements des eaux, etc.) qui sont le point de départ de cette suite. “Jeîta”, dont le nom signifie “murmure des eaux” en araméen, interroge le paradoxe de cette intime et nocturne conjonction entre dureté et fluidité (l’opposition fluide-solide qui était déjà à l’œuvre dans “Jardins de rien”), paradoxe que résume à lui seul le titre de l’un des mouvements : l’“Eau verticale”. L’eau, qui habituellement “s’effondre sans cesse, renonce à chaque instant à toute forme” (Ponge), la voici, au contraire, ici, prendre forme, mais au prix d’une durée démesurée, et par un phénomène invisible que cette musique glacée et lustrale nous rend sensible. À cette très lente élaboration et transmutation d’une pierre fluidifiée et d’une eau pétrifiée, elle répond comme une phénoménologie de l’invisible : un temps à la fois figé et véloce, un univers sonore du ténu, aux sonorités parfois minuscules, aux folies rythmiques microscopiques (battements aussi légers que ceux d’ailes d’insectes), aux sons à l’énergie intense et contenue, aux nappes étincelantes. Son découpage en dix-sept mouvements séparés (certains sont enchaînés) donne la sensation d’un labeur sans cesse recommencé, plutôt que celle d’une durée plane. “Jeîta” correspond aussi, chronologiquement, à l’arrivée dans les studios du GRM des premiers synthétiseurs, qui permettent au compositeur ses trames aiguës et ses textures scintillantes qui sont l’une des marques de sa première sonorité.

Texte de Régis Renouard Larivière

L'infini du bruit (1980-99), 10'55

Les sources concrètes qui réveillent l'oreille animale, les trajectoires électroniques et leur chaleur analogique, les couleurs audionumériques, leurs reflets moirés, toutes et chacunes offrent leurs qualités inimitables.
Les surfaces forment espace. Et comme des miroirs qui se regardent, ouvrent la perspective auditive de leurs longs couloirs aux courbures infinies.

Jeîta-retour (1985-99) 5'23

Oracle des eaux 1
Reprise du mouvement 17, mais en quatre variations accompagnées de murmures.

Oracle des eaux 2
Reprise du mouvement 1, environné de bruissements de voix et de variations murmurées.

François Bayle (1932-)

1932 Tamatave, Madagascar
Acousmonium, acousmatique, acousmathèque, acousmographe, sont autant de projets / concepts / outils suscités par François Bayle et développés au sein de l’équipe du GRM qu’il aura dirigée durant 30 ans.
Depuis 1997, installant son propre Studio Magison, il se consacre à la recherche, l’écriture et la composition.
À ce jour son catalogue comporte 103 œuvres.

credits

released January 4, 2021

Originally released in 1999
℗ 1970-2012, 1980-99, 1985-99 François Baye
© 2021 INA grm
Cover design: François Bayle, Wadah Farès

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François Bayle Paris, France

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